INTAKT RECORDS – REVIEWS

JOACHIM KÜHN
Échappée

Intakt #431 / 2024

JOACHIM KÜHN Échappée front cover

 


Egal welcher Ton zuerst kommt. Sie kommen alle irgendwann mal dran. Wenn du Glück hast, bist du in drei Minuten in Trance und da läuft eh alles wie von selbst.« »Stilistische Mobilität« bescheinigte der Musikwissenschaftler Ekkehard Jost JOACHIM KÜHN, ein »expansives Spielkonzept« und eine »undomestizierte Form«; Kühn sei »von einer großen inneren Notwendigkeit getrieben«, liefere »ein authentisches Stück Selbstdarstellung«. Das war 1987, Kühns Session- und Diskographie umfasste da allenfalls die Hälfte - es gilt aber noch heute. Warum, klärt der Pianist im Gespräch auf Ibiza.

Adam Olschewski, Jazz Podium Magazine, Jan 2025 (DE)


Un double Cd en solo du patriarche Joachim Kühn, je ne me prive pas de vous en parler. Aujourd’hui octogénaire et apaisé (sinon revenu de tout), il se livre devant ses quatre-vingt-huit touches à ce qu’il fait le mieux depuis toujours, à savoir une libre recherche introspective magnifiée par un sens de l’improvisation que personne ne lui conteste plus depuis belle lurette. Entre puissance expressionniste et alanguissement finement mélodique, il construit un espace musical dans lequel un auditeur normalement constitué ne peut que se sentir à l’aise tant il paraît naturel. Dans cet album où l’on côtoie aussi bien des voies classiques que des bordures plus électrisantes et inhabituelles, Joachim Kühn nous embarque avec lui là où ses désirs, son savoir-faire et son savoir-être le portent. C’est brillantissime bien sûr (vous le saviez déjà) parce que totalement habité, musicalement humain et nourri d’une expérience intriguée par les notes à venir. Un beau moment d’intemporalité. Je regrette seulement qu’il ait décidé d’abandonner les concerts, mais après soixante années bien tassées de carrière, peut-on lui en vouloir ? Il fera d’autres disques chez lui en contemplant la méditerranée.

Yves Dorison, CultureJazz, January 18 2025 (FR)


Joachim Kühn ayant abandonné l’idée de se produire en concert, on guette sa production CD’s et vinyles avec impatience. Et cela commence de belle manière : voici que le pianiste et le prestigieux label Intakt nous proposent deux nouvelles sessions en solo. Me revient en mémoire un concert inoubliable donné dans la petite chapelle du Méjean en Arles où en solo et devant une petite vingtaine de personnes – le gros du public ayant préféré quelque gala à paillettes dans les arènes romaines – le pianiste s’engagea comme jamais, habité, glorieux et vainqueur de mille batailles.

Luc Bouquet, Jazz In France, December 10 2025 (FR)


Es fängt ganz verspielt an, das lange Leben, das Joachim Kühn mit seinem Bruder Rolf geteilt hat. Zwei Hände huschen auf dem Klavier, oder sind es zwei Klaviere? umeinander, miteinander, eine wartet auf die andere, dann überholen sie sich gegenseitig, unabhängige Bewegungsweisen, eine Hand stürmt voran, die andere beharrt, folgt dann doch, alles wird nachdenklich, danach aufgewühlt ... und nicht immer geht es munter voran.

Hans-Jürgen Linke, Frankfurter Rundschau, February 26 2025 (DE)


Nato nel '44 a Lipsia, che nel dopoguerra sarebbe poi stata parte della Germania dell'Est, Joachim Kuhn studiò pianoforte classico e composizione, e il suo talento lo predisponeva ad una carriera di concertista. Ma influenzato dal fratello maggiore, il clarinettista Rolf Kuhn, cominciò ad interessarsi al jazz, a cui poi, non ancora diciottenne, si consacrò professionalmente.

Marcello Lorraine, Radio Popolare, February 17 2025 (IT)


Autant le dire d’entrée de jeu : c’est un très très beau disque ; de piano, solo ; de jazz bien sûr, mais pas que…. de musique, tout simplement. Quelques mois avant son quatre-vingtième anniversaire, et avant ses adieux à la scène, Joachim Kühn s’est offert, sur l’île d’Ibiza où il réside depuis plusieurs décennies, un condensé de son art d’improvisateur-compositeur. Sur un instrument d’une très belle qualité, il nous délivre la quintessence de ce qui nous a réjouis depuis la fin années 60 : pas en tant que style pratiqué, ou d’adhésion esthétique aux courants successifs. Nous sommes ici au cœur de la musique, sans distinction d’école, d’obédience, que sais-je…. Des escapades fougueuses bien évidemment, mais aussi des trésors de nuances, d’expressivité, de lyrisme et d’audace. Des aventures sur le clavier qui se tiennent toujours au plus près de l’exigence musicale. Avec aussi un très bel hommage à son frère, le clarinettiste Rolf Kühn, mort l’année qui précéda ces enregistrements. Pas d’ostentation, rien que la profonde sincérité d’un Maître de musique. Chef d’œuvre, tout simplement!

Xavier Prévost, Over Blog, 11 mars 2025 (EN)


2021 veröffentlichte Joachim Kühn mit »Touch the Light« eine Sammlung von Balladen, die den Bogen von Bill Evans bis zu Joe Zawinul spannten. Der Autor dieser Zeilen schrieb damals, dass das Problem der Solo-Platte - bei allem Respekt für das Schaffen des großen deutschen Jazz-pianisten - ihre Gleichförmigkeit sei. Davor kam 2019, wie »Touch the Light« solo und auf dem Label ACT erschienen, »Melodic Ornette Coleman«, eine Hommage an Kühns berühmten Duopartner, in Ton und Stil eher zurückhaltend und auf melodisch-formalen Zusammenhang ausgerichtet, obwohl der Name Coleman weltweit mit freiem Jazz assoziiert wird. Nun »Échappée« und wieder ein Solo-Album, nicht von ungefähr verlegt bei dem Zürcher Label Intakt, das für seinen ästhetischen Wagemut bekannt ist. Eine stilistische Kehrtwende, würde man vorschnell konstatieren, wäre da nicht Kühns einschlägige, über sechzigjährige Vergangenheit als Vertreter des frei improvisierten Jazz, als deutscher Musikbotschafter zwischen Amerika, Frankreich und seiner ost- und westdeutschen Heimat. Es scheint sich also so zu verhalten, dass der nunmehr Achtzigjährige zu seinen Wurzeln zurückgekehrt ist: zu jugendlicher Wildheit anstatt der Milde des reifen Alters, zu selbst-befreitem Klavierspiel anstelle von vor-definierten Formmodellen.

Alexander Drčar, Jazz Podium Magazine, February 2025 (DE)


Schon auf dem gerade erst erschienenen Album seines neuen French Trios beweist Joachim Kühn, dass er auf seine alten Tage zu einer Aus-druckswucht zurückgefunden hat, die man lange nicht mehr von ihm gehört hat.

Wolf Kampmann, Jazzthing Magazine, January 2025 (DE)


 

 

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