INTAKT RECORDS – CD-REVIEWS

KATHARINA WEBERB - FRED FRITH - FREDY STUDER
IT ROLLS

Intakt CD 248 / 2015

 

 



Christoph Merki, Tages Anzeiger, Zürich, 29. Mai 2015

 

 

Vertrauen schafft Vertrauen. KATHARINA WEBER, FRED FRITH & FREDY STUDER hatten vor It Rolls (Intakt CD 248) erst einmal zusammen gespielt und dabei ein weiteres Freispiel gewonnen. Das realisierten sie im lustvollen Mit- und spielerischen Gegeneinander. Mit groovigem Geplucker, aber auch ständigen Querschlägern durch Friths polymorph-perverse Saitentraktate. Weber ziert sich daneben nur scheinbar als trippelndes Klimperlieschen, das sich zwischen Studers schrottiger Tollerei und Friths mit Aliens flirtender Sonic Fiction durchwindet. Ihre Finger funkeln vor görenhaftem Übermut, wenn's schnell wird, hat sie die Nase vorn. Den 'Armen Seelen', die da im Schrott geistern, webt Frith Nachthemdchen im spanischen Stil. Er ist sich mit Studer einig in kakophoner Komik oder krawalliger Rasanz, Weber interagiert etepetete, quirlig, sprunghaft. Sie irrlichtert präpariert und im Innenklavier, räkelt sich auf dem west-östlichen Divan zu Gongs oder Besenstrichen. Frith trillert und schillert an der Crossroad, die Dinge kritzeln, knarzen und rappeln in ihrer Sprache, können aber auch garstig donnern und heulen, wenn man ihnen zu nahe tritt. Frith, der gerade noch 'Theremin' spielte, hendrixt plötzlich wie der Teufel. 'Trippen ohne Flippen' schwebt, pfeift und rauscht als Fliegende Untertasse über Zweifingerpiano. Die abschließende Vision vom Garten der Großeltern lyrisch zu nennen, wäre zu schwach. 'Akelei' ist fast schon mystisch.
Rigobert Dittman, Bad Alchemy 86, 2015

 

 

 

Beim famosen Schweizer Label Intakt ist eine spannende Aufnahme des Trios Katharina Weber, Fred Frith & Fredi Studer erschienen. Näherung und Entfernung, manche Extravaganza, vor allem durch Fred Frith, gedehnte Gitarrenakkorde und manche elektronische Verdrehung kommen vor. Weber fängt ihre Burschen immer ein, holt sie quasi wieder auf den Boden der Realität, wenn das Verspielte zu dominieren beginnt. Mittendrin plötzlich ein verhuschter Country Song, der gleich wieder verschwindet, als wäre ihm seine eigene Existenz ein wenig peinlich. Da swingt dann Studers Schlagwerk beinahe, und Frith lässt seine Gitarre ganz hoch, fast entrückt singen. Häufig wird ganz schlicht dahin parliert, leicht und locker, als wäre es das Einfachste auf der Welt, und genau darin besteht die Kunst: Das Schwierige muss einfach und souverän klingen. (haun)
haun, Freistil, Österreich, Juni 2015

 

 

Franz X.A. Zpperer, Jazz'more, Juli-August 2015

 

 

LF, Jazzmagazine, Paris, Juillet 2015

 

 


Stefan Pieper, Jazzthetik, Juli, 2015

 

 



Chris Joris, Jazzmozaiek, Belgium, 2/2015

 

 

Selwyn Harris, Jazzwise, August 2015

 

 

 

Portrait Fred Frith. Rudi Ankli, Jazz'n'more, November 2015

 

 

The Swiss label Intakt has released a bounty of great albums this year and I could have picked any number of them for this list. I chose It Rolls (also be sure to check out the new releases on Intakt from Oliver Lake/William Parker, the Schlippenbach Trio, Ingrid Laubrock Anti-House, Irene Schweitzer/Han Bennink, and the Tom Rainey Trio) for two reasons: first, I was immediately struck by Weber, Frith, and Studer's invention, fearlessness, and their range of colors and textures; and second, before this album I was completely unfamiliar with Weber and Studer, so I wanted to dig in deeper. And the more I dug, the more I found.
Out of all the ways to go about playing jazz, free improvisation may be the riskiest. The odds of free improv collapsing into sad cliches and a directionless, shapeless mush of repeating sameness are great. But here Weber, Frith, and Studer beat the odds, offering just under an hour of dynamic and startling music. Listening to this trio is like being an American raised on grid systems trying to navigate her way around the streets of a European metropolis: predictability gives way to uncertainty, unease, and disorientation; unexpected turns and odd intersections lead to dead ends, surprising new paths and sights, and the strange joy of being lost and not knowing how to find the way home.
Perhaps the most striking element of It Rolls is the massive diversity in sounds this trio unearths and the ways the atmosphere continuously morphs and evolves. Frith, of course, is a magician, and at times his guitar sounds like any number of synths, a flute, a howling wind, and on and on – there's even a bit of quasi-country twang. And his more percussive pops, scrapes, blips, and crunches are the perfect compliment to Studer, who sounds like he leaves no part of his drum kit, which includes bells, gongs, and other auxiliary percussion, unexplored. Juxtapose this against Weber – whose touch and dexterous facility confirms her classical training – and one encounters a stimulating mix of contemporary chamber music elegance and abstraction, electric skronk, and unabashed inquisitiveness. At times serene, uncomfortable, exhilarating  – and even horrifying ("Spieglein an der Wand" scares the shit out of me), It Rolls displays the the trust  Weber, Frith, and Studer have in each other to go out on a limb knowing their bandmates will be right behind them. That combined with their individuality and courage make for a thrilling album.
Chris Robinson, Robinsonmusicwriter. November 3, 2015,

 

Les disques qui vous ont (peut-être) échappé durant l'année passée
de Jean Buzelin , Culturjazz, France, 31 janvier 2016  

Nous continuons à écrémer les étagères où se sont réfugiés, durant l'année 2015, nombre de disques fort intéressants, lesquels ont dû patienter avant de faire l'objet de ce simple article d'information qui, je le rappelle, n'est en aucun cas une revue critique.
Nous commencerons par l'un des plus beaux labels indépendants européens, Intakt, maison suisse fondée il y a 30 ans par Patrik Landolt et qui, pour l'occasion, a édité un catalogue comprenant la reproduction en couleurs des 253 CD édités durant cette période. Lorsque l'on feuillette ce catalogue, on est frappé par la cohérence de la collection, les choix effectués, les risques assumés, et le suivi de nombreux artistes qui, en toute confiance du producteur, apparaissent régulièrement, certains depuis les tout débuts : Irène Schweitzer, Barry Guy, Günter Sommer, Pierre Favre, Elliott Sharp, Sylvie Courvoisier, Lucas Niggli, Alexander von Schlippenbach… puis Aki Takase, Fred Frith, Ingrid Laubrock, Ulrich Gumpert… les Américains Anthony Braxton, le Trio 3, Tom Rainey, Marylin Crispell… et tous ceux dont vous avez pris connaissance si vous avez eu la gentillesse de suivre mes chroniques.

Le guitariste Fred Frith apparaît dans deux duos improvisés très différents, l'un avec Barry Guy, « Backscatter Bright Blue » (Intakt 236), l'autre avec la Danoise Lotte Anker, qui explore toutes les possibilités de ses saxophones, « Edge of the Light » (Intakt 237). Il rejoint ensuite la pianiste Katharina Weber et le batteur Fredy Studer dans une séance d'improvisation libre, tendue, tantôt nerveuse, parfois bruitiste (dans le sens "musique contemporaine"), et, sommes toutes, peu lyrique, malgré l'intense "swing libre" du grand Fredy Studer : «  It Rolls » (Intakt 248).

La pianiste Aki Takase dialogue, quant à elle, avec le violoniste Ayumi Paul, qui travaille habituellement dans le champ classique et contemporain. L'atmosphère de leur disque se situe dans un esprit très "milieu du XXe siècle". Ainsi sont évoqués Satie ou Stravinsky, mais Bach et Mozart ne sont pas oubliés non plus. Mais qu'on ne s'y méprenne pas, il s'agit de création musicale, et de la plus belle manière qui soit : « Hotel Zauberberg » (Intakt 244)
(OUI, on aime !).

Le Schlippenbach Trio est un groupe de briscards de la free music, le pianiste et ses compères Evan Parker (ténor sax) et Paul Lovens (batterie) jouent ensemble depuis 45 ans ! Mais les uns comme les autres ont évolué et pris du recul ; ce n'est plus le free dévastateur des années 70, et leurs quinze pièces directement improvisées sont à la fois très différentes et parfaitement cohérentes. On appréciera particulièrement le jeu lyrique et "coltranien" de Parker. Trois géants : « Features » (Intakt 250).
Ulrich Gumpert, lui aussi un vétéran, fut l'un des grands pionniers de la nouvelle musique est-allemande à l'époque où il n'était pas facile de franchir le mur ! Il est entouré ici de trois musiciens plus jeunes avec qui il joue régulièrement, notamment le saxophoniste Jürg Wickihalder, dont nous avons déjà parlé, toujours proche de Steve Lacy. Un excellent et réjouissant disque de jazz : « A New One » (Intakt 257).
Le Omri Ziegele Billiger Bauer Nonet comprenant deux saxophones (Omri Ziegele et Jürg Wickihalder), la pianiste Gabriela Friedl, un trombone, une guitare, une basse électrique, une contrebasse et deux batteries qui accompagnent les vocaux de Isa Wiss, me laisse par contre un peu sur ma faim. Malgré la qualité du travail, ces « 15 Herslider » mêlent texte et musique de façon un peu alambiquée (Intakt 247). Je n'accroche pas non plus à l'univers de la chanteuse Sarah Buechi, et à sa voix éthérée, certes parfois persuasive, mais aux tonalités très égales dans un genre que j'appellerai "jazz folk libre et souple", même si je dois reconnaître l'intérêt des textes et la qualité du travail musical : « Shadow Garden » (Intakt 259).
Autre saxophoniste suisse déjà connu dans ces colonnes, Christoph Irniger, accompagné par Raffaele Bossard (basse) et Ziv Ravitz (drums), joue une musique très fine qui manque peut-être d'accents et de contrastes mais n'exclut pas une certaine densité. Cela vient en partie du jeu maîtrisé, plutôt linéaire et sans aspérités du saxophoniste qui possède un grand sens de la mélodie. « Octopus » (Intakt 253) est un toutefois un beau disque.

Et l'on retrouve la pianiste Irène Schweizer, artiste N°1 du catalogue – sur les huit premiers disques, sept lui sont consacrés, dont le 001 – qui affronte en duo le grand percussionniste Han Bennink, genre de confrontations auxquels ils se sont rendus maîtres. Changements de rythmes, incessantes relances, drumming foisonnant… parcourent ces dix improvisations et quatre reprises. Quelle fraîcheur ! Quand on pense à tous ces "jeunes" musiciens et chanteurs qui jouent avec application la musique de leurs grands-pères. Rien ne vaut les grands-parents originaux, « Welcome Back » en est une preuve irréfutable (Intakt 254)
(OUI,on aime !).

Aly Keïta (balafon, kalimba) est Ivoirien, Lucas Niggli (percussions) et Jan Galega Brönnimann (clarinettes et saxo soprano) sont tous deux nés au Cameroun et amis d'enfance. La réunion des trois aboutit à un vrai travail d'écoute, de compréhension et d'improvisation – rien à voir avec une pseudo world music superficielle et opportuniste. Une musique entraînante, agréable – pourquoi pas ? – et vraiment originale : « Kalo-Yele » (Intakt 261).

Déjà auteur de deux disques en trio (avec Niggli et Michel Godard), l'accordéoniste italien Luciano Biondini se présente cette fois en solo et réinterprète – il compose également – une série de belles mélodies populaires italiennes, en jouant sur la tradition folklorique méditerranéenne et l'improvisation jazz ; toute la nostalgie poétique que véhicule cet instrument quand il est si bien joué se retrouve dans « Senza fine » (Intakt 255) (OUI, on aime !)
(OUI, on aime !)

Un volet important de la production Intakt est réservé aux musiciens américains, de générations et de communautés différentes, parmi les plus intéressants au niveau de l'engagement, de la recherche musicale, de l'honnêteté artistique et de l'idée qu'ils se font de leur travail.
Familier du label avec le Trio 3, le saxophoniste Oliver Lake rencontre cette fois le contrebassiste William Parker, soit, d'un mot, le tranchant de l'alto face à la basse profonde, et d'un autre, la création qui s'appuie sur la grande tradition afro-américaine. Ils sollicitent ainsi Marvin Gaye et poursuivent avec une série de duos d'autant plus intenses – l'un porte le nom de notre regretté ami Jacques Bisceglia – qu'ils sont encore sous le choc de la disparition, survenue cinq jours avant la séance, de leur ami le trompettiste Roy Campbell. D'où le titre de leur album : « To Roy » (Intakt 243). C'est également un plaisir de rencontrer, pour la première fois sur Intakt, le grand saxophoniste ténor Chico Freeman pour un autre duo avec un contrebassiste, Heiri Känzig, musicien suisse né à New York – il joue dans le trio de Harry Sokal – dans une expression plus "coulante", moins free si l'on veut. On savoure ce double plaisir, en retrouvant le beau et solide son du ténor lyrique et de grande tradition, en particulier dans les ballades où il excelle : « The Arrival » (Intakt 251).
Poursuivons par une série de trios avec, tout d'abord, celui d'Aruan Ortiz, musicien d'origine cubaine résidant à Brooklyn. Ce pianiste de 42 ans a déjà une carrière riche et variée, à Cuba, en Espagne et aux États-Unis, tant dans la tradition afro-haïtienne que dans les formes ouvertes des musiques contemporaines. On remarquera notamment le travail harmonique et rythmique, avec une dynamique et une pulsation propres et des rythmes complexes avec lesquels le batteur Gerald Cleaver fait toujours merveille. Le bassiste Eric Revis étant également excellent, cela donne un disque particulièrement réussi et réjouissant, un vrai et rare bonheur : « Hidden Voices » (Intakt 258)
(OUI, on aime !).

Le niveau reste haut avec le trio Open Loose du contrebassiste Mark Helias, avec Tony Malaby (sax) et Tom Rainey (drums), un trio très ouvert qui existe depuis 1996, et demeure constamment en recherche. Une belle musique, bien écrite et impeccablement jouée : « The Signal Maker » (Intakt 245).
Dans un esprit assez voisin, Tom Rainey prend les commandes en s'entourant de la saxophoniste Ingrid Laubrock et de la guitariste Mary Halvorson, deux musiciennes dont nous avons souvent vanté la qualité et l'originalité. Au jeu très maîtrisé, parfois un peu "plaintif" et au discours sinueux de la première, s'ajoute celui, extrêmement intéressant, en particulier dans la manière de jouer avec des accords inusuels de la seconde. Les improvisations collectives qui, dans un cadre très ouvert, progressent en intensité pour déboucher sur un post free recherché, sont le résultat d'un travail de groupe qui évolue depuis plusieurs années. Une musique forte qui s'écoute : « Hotel Grief » (Intakt 256). Les mêmes, plus Kris Davis (piano), John Hébert (basse) et, à deux reprises, Oscar Noriega (clarinette) forment le Ingrid Laubrock Anti-House dont nous avons déjà parlé. Une vraie famille musicale qui se concentre sur les compositions, très modernes et ouvertes aux passages libres, de la saxophoniste : « Roulette of The Cradle » (Intakt 252).
Et une troisième pour Mary Halvorson, en duo "intimiste" avec le contrebassiste Stephan Crump. Les compositions de l'un ou de l'autre, très contemporaines, se remarquent par leurs qualités mélodiques. Grâce à son utilisation très fine et mesurée de l'amplification, la guitare, sous les doigts de Mary Halvorson, est parmi ce qui se fait de mieux sur l'instrument à l'heure actuelle (avec Joe Morris) : « Secret Keeper » (Intakt 249)
(OUI, on aime !).

Enfin, nous sommes toujours heureux de retrouver ce beau duo de vingt ans, Marilyn Crispell (piano) et Gerry Hemingway (batterie, percussion, vibraphone), qui ne s'attache qu'à l'essentiel : une musique totale, remarquable et passionnante : «  Table of Changes » (Intakt 246). …
Jean Buzelin , Culturjazz, France, 31 janvier 2016  

 

 

Gitaristen Fred Frith har omtalt pianisten Katharina Weber som det nye pianoikonet. I mer enn 30 år har den klassisk utdannede pianisten beveget seg i en verden av ny musikk og fri improvisasjon. Og nå kan det se ut som hun har funnet sine perfekte samarbeidspartnere i gitarist Fred Frith og trommeslageren Fredy Studer.

På «it rolls» får vi servert 11 strekk med fritt improvisert, og ikke minst energisk musikk, hvor de tre utfordrer hverandre, byr hverandre opp til heftig dans og inviterer hverandre inn i intense diskusjoner og samtaler.

Fred Frith er vel den man kjenner best til av disse tre. Gjennom hele frijazz-epoken har han vært et ikon, det er nok å nevne nopen av samarbeidspartnerne opp gjennom årene, så som Robert Wyatt, Brian Eno, The Residents, Lol Coxhill, John Zorn, Bill Laswell, Derek Bailey og bandet French Frith Thompson, en eksperimentell sammensetning med Henry Kaiser, Richard Thompson og Captain Beefhearts gamle trommeslager John French. I tillegg er det viktig å nevne hans samarbeid med den danske saksofonisten Lotte Anker, på den fine platen «Edge of the light», som kom for ikke lenge siden.

Weber kommer fra Bern, og er en av landets mest prisbelønnede pianister, og hun har i mange år jobbet aktivt for å styrke den frie musikken i hjemlandet Sveits. Hun er også involvert i teatermusikk og pantomime, og er et stort navn, som man bør merke seg.

Fredy Studer var en av grunnleggerne til det Lucerne-baserte bandet OM, sammen med bl.a. gitaristen Christian Doran. Han har også jobbet med Franco Ambrosetti/George Gruntz Quintet, med Joe Henderson, samt på flere trommeprosjekter. I de siste årene har han jobbet mye med teater- og danseforestillinger. Han har spilt med Erica Stucky, Jamaladeen Tacuma, Hamid Drake, Michael Zerang og mange flere.

Musikken vi får servert på «it rolls» er helt fri. Selvsagt får vi inspirasjoner fra Cecil Taylor i pianospillet, men Webers medsammensvorne er med på å gjøre innspillingen til noe helt eget. Trommespillet til Studer ligger et godt stykke fra det han etter all sannsynlighet gjorde med Joe Henderson, for her er det en utrolig energi som framvises. I de stille partiene, er det gjerne Frith som leder an med sin akustiske gitar, og da streifer ofte tankene et godt stykke vekk fra den fritt improviserte musikken.

Men hele platen er blitt et svært interessant møte, hvor tre musikere med stor respekt for hverandre setter hverandre stevne.

Jan Granlie, Salt Peanuts – a pan-Nordic/Baltic website, 30. juli 2015



 

 

 

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