Lisbeth Quartett est un groupe allemand actif depuis 2009 (mais son dernier disque datait de 2017) et qui nous propose ici son 6ème album. A sa tête, la jeune (34 ans) saxophoniste (alto) Charlotte Greve, qui a remporté la distinction d’artiste jazz 2022 en Allemagne. Cette musicienne réside principalement à New York et s’est fait un nom aussi bien en Allemagne qu’aux Etats-Unis où son autre projet, Wood River (dans lequel outre le saxophone, elle joue du synthé et chante), avec un son plus électrique, voire rock, rencontre un certain succès. Revenons à Lisbeth Quartett : à ses côtés, Manuel Schmiedel (piano), Moritz Baumgärtner (batterie) et Marc Muellbauer (contrebasse) complètent le combo quasi depuis ses débuts. Nous voici donc devant un groupe qui joue depuis longtemps ensemble et cela s’entend très vite, tant l’interaction entre les musiciens est limpide, tant tout semble s’associer aisément. Sur ces neuf splendides compositions (huit de Greve et une de Muellbauer), le quartet nous propose une musique moderne, originale, raffinée, apaisée, pleine d’émotions, impeccablement interprétée par des musiciens qui pensent d’abord à collaborer à un ensemble, à cette atmosphère de sérénité plutôt qu’à se mettre en évidence (peu de solos). Belle œuvre poétique qui sonne vraie, profondément intègre.

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Charlotte Greve hat uns schon vor zwei Jahren im Trio mit Vinnie Sperrazza, Chris Tordini und ihrem voluminösen, runden und warmen Ton begeistert und dieser Ton ist hier in derselben Qualität zu hören. Dass sie im vergangenen April den Deutschen Jazzpreis als Künstlerin des Jahres bekam, erstaunt folglich keineswegs. Das Lisbeth Quartett wurde 2009 gegründet es funktioniert bis heute im selben Line-up. Das sechste Album, das erste für Intakt, überzeugt auf der ganzen Länge. Acht Stücke sind von der Saxophonistin zu hören, dazu "Le Mistral" von Marc Muellbauer, nach eher ruhigem Beginn ein lebendiges Piece mit pulsierendem Bass und teils unisono gespielten Linien von Alto und dem Klavier, das sich auch zurückzunehmen weiss. Dazu mit Moritz Baumgärtner ein Drummer, der das Stück in der richtigen Mischung auf Trab hält. Überhaupt gefällt die feine Interaktion, die auf dem ganzen Album zu hören ist, der Raum, den man sich gibt, die Dringlichkeit, die neben einer gewissen Lockerheit einhergeht, die enorme Klarheit des Quartetts und seiner Aussagen. Eine kurzweilige und abwechslungsreiche Platte, die Freude macht.